La vie de Robert Schuman

Robert Schuman et sa mère
Robert Schuman
et sa mère

Robert  Schuman est né le 29 juin 1886 à Luxembourg – Clausen d’un père originaire d’Evrange, (village lorrain situé près de la frontière luxembourgeoise face à Frisange), et d’une mère luxembourgeoise née à Bettembourg. A la maison on parle le luxembourgeois qui est donc la langue maternelle de Schuman. C’est à l’école primaire et au Kolléisch (Athénée) qu’il apprend l’allemand et le français. Après la fin de ses études secondaires il fait des études de droit dans des universités allemandes, puis s’établit à Metz comme avocat.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale (1918), la Lorraine annexée et l’Alsace retournent à la France et Robert Schuman devient citoyen français. Il se fait élire à la Chambre des députés à Paris et est régulièrement réélu. En tant que député, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain (juillet 1940) mais prend immédiatement ses distances. Il est arrêté par la Gestapo (septembre 1940), puis mis en résidence surveillée en Allemagne (avril 1941 – août 1942) d’où il s’évade pour entrer dans la clandestinité. En 1946, il devient ministre des Finances, en 1947 Président du Conseil (Premier Ministre), de juillet 1948 à janvier 1953 il est ministre des Affaires étrangères et de 1958-1960, président de l’Assemblée parlementaire européenne à Strasbourg. C’est au cours de ces années qu’il peut faire avancer la cause de l’unité européenne. Il meurt le 4 septembre 1963 dans sa maison à Scy-Chazelles près de Metz. Robert Schuman s’est dit très marqué par l’éducation reçue au Luxembourg. Voici ce qu’il dit des années passées à l’Athénée : « Nous étions, sur cette ligne de démarcation entre la France et l’Allemagne, dans la nécessité de mener de front la connaissance approfondie de deux langues et de deux cultures ; ceci compliquait singulièrement la tâche de nos maîtres et surchargeait les programmes. J’ai le sentiment qu’à aucun stade de ma vie je n’ai travaillé davantage, en profondeur autant que pour l’élargissement de mes connaissances ». (1953)

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